Contexte
L’oursin comestible, Paracentrotus lividus, est très prisé en gastronomie. Ce « caviar de la Méditerranée » fait l’objet d’une pêche professionnelle réglementée, pratiquée en apnée ou avec scaphandre autonome en fonction des quartiers maritimes. Mais selon certains pêcheurs professionnels, on constaterait une diminution des populations adultes de la région, plus ou moins marquée selon les secteurs.
Programme
L’Institut mène depuis plusieurs années des programmes de recherche autour de deux axes afin de mieux préserver la ressource : d’une part, la gestion des stocks en milieu naturel, d’autre part l’élevage en captivité, qui permettrait à terme l’installation de fermes aquacoles.
Une étude menée dans le cadre du Contrat de baie n°2 de la rade de Toulon (2013-2018) concerne ainsi actuellement à la fois les suivis des populations et la maîtrise de l’élevage. Des actions de repeuplement expérimental ont également été réalisées au début du programme (voir thèse du Dr Sylvain Couvray).
Phase 1
Une structure expérimentale d’affinage d’oursin a été installée au Centre de recherche de l’Institut, aux Embiez. Elle a notamment permis de déterminer la meilleure méthode de traitement de l’eau, de valider un protocole de reproduction et de nourrissage et de mettre au point un système qui préserve au mieux l’environnement en termes de rejet. Il s’agit de réaliser une série d’expériences ayant pour but de fournir les éléments techniques de base à la création d’une ferme d’élevage de l’oursin comestible Paracentrotus lividus.
Phase 2
A la demande des professionnels de la mer, l’Institut océanographique Paul Ricard a engagé un programme visant à mieux connaître l’état démographique et génétique des populations locales de cette espèce, Paracentrotus lividus, afin d’en améliorer la gestion. Il s’agit notamment, sur le terrain, d’évaluer l’état réel de la ressource en faisant des comptages d’individus sur quelques sites de la région, et de voir comment celle-ci évolue dans le temps et l’espace. Des comparaisons vont être effectuées avec l’évolution des populations des régions voisines, et notamment celles de la Côte Bleue. L’exploitation des nombreuses données recueillies doivent faire l’objet d’un bilan au cours de la dernière année du contrat de baie (2018).
Date de modification : 23 septembre 2020
Partenariats
Scientifique et technique
– Comité départemental des pêches maritimes et des élevages marins du Var
– Université du Sud Toulon–Var/Équipe B 2M du Laboratoire PROTÉE
Financier
– Conseil départemental du Var
– Métropole Toulon Provence Méditerranée
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