En pleine eau – au large ou près des côtes -, se côtoient les organismes les plus petits et les plus gros : du plancton mesurant quelques centièmes de millimètre au rorqual commun avec ses 20 mètres de long ; des animaux incapables de se déplacer et tributaires des courants marins – le zooplancton -, avec les nageurs les plus agiles et les plus rapides, comme les dauphins ou les espadons.

C’est là que vivent les espèces qui préfèrent ou exigent une faible luminosité. En général, ce sont des espèces qui s’abritent le jour dans leur refuge et s’activent la nuit, à la recherche de leur nourriture.

Plus profondément, à partir d’une trentaine de mètres de profondeur, on trouve des constructions biologiques édifiées par des algues rouges calcifiées et des invertébrés fixés : le coralligène. Ces récifs très fragiles offrent une multitude et une grande diversité d’abris permettant une explosion de la vie sous-marine.

Situés à faible profondeur, les petits fonds rocheux reçoivent une quantité de lumière optimale, favorable à la croissance de nombreuses espèces d’algues qui forment une couverture dense sur la surface exposée des rochers. Ces algues abritent et nourrissent de petits invertébrés qui sont, à leur tour, les proies d’autres animaux comme les poissons.

Tout comme les herbiers de Posidonie, les herbiers de zostères sont indispensables à l’équilibre du milieu sous-marin. Ils assurent, eux aussi, un rôle de refuge, notamment pour les juvéniles de nombreuses espèces, et fournissent nourriture et habitat à la faune des premiers mètres d’eau.

Les herbiers constituent un écosystème très riche entre la surface et 35 mètres de profondeur. Ils sont formés d’une espèce endémique de Méditerranée : Posidonia oceanica. Cette plante sous-marine fleurit et donne des fruits lorsque les conditions climatiques sont favorables. Les herbiers produisent une grande quantité d’oxygène, élément nécessaire à la vie des animaux. Dans l’extraordinaire jungle des feuilles et des rhizomes, des centaines d’espèces marines trouvent refuge et nourriture.

Composés de sable ou de vase, ils paraissent à première vue complètement désertiques. On y trouve pourtant une faune très variée sachant utiliser ses particularités (mimétisme, aplatissement des formes, enfouissement) pour se confondre avec le milieu et échapper aux prédateurs.