Plus de 50 ans d’histoire
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1963
Des « boues rouges » dans la « Grande Bleue »
Paul Ricard, très engagé dans la protection de l’environnement provençal, et le Dr Alain Bombard* mènent campagne contre un projet de déversement de résidus du traitement de la bauxite (« boues rouges »), au large de Cassis (Bouches-du-Rhône).
Malgré la mobilisation des élus locaux, des scientifiques et de personnalités comme Jacques Prévert, le projet est reconnu d’utilité publique, des analyses ayant attesté que les rejets n’étaient pas toxiques. En 1966, une canalisation est construite pour relier l’usine de Gardanne à l’actuel Parc national des Calanques. C’est l’une des premières pollutions industrielles en Méditerranée.
Événements internationaux
Création du premier parc national français, celui de la Vanoise.
Création du Parc national de Port-Cros – Le plus ancien parc marin d’Europe et de France.
* Portrait d’Alain Bombard, par le Pr. Nardo Vicente, responsable scientifique de l’Institut océanographique Paul Ricard.
En illustration, extrait du film : Bâtisseurs de conscience, de Christian Frasson-Botton et Daniel Combes, 2016.
Voix du commentaire : Georges Pernoud (Thalassa). -
1966
Un Observatoire de la Mer pour connaître, faire connaître et protéger la mer
La lutte contre le rejet de « boues rouges » en Méditerranée française marque l’émergence d’une large prise de conscience sur les menaces de la pollution marine.
Paul Ricard crée avec Alain Bombard* l’Observatoire de la Mer – Fondation scientifique Ricard au fort Saint-Pierre de l’île des Embiez (Var). Pour connaître, faire connaître et protéger la mer.
Des laboratoire de microbiologie, d’océanographie et de zoologie sont équipées en 1968, des actions d’information sont développées en France et à l’étranger : conférences, participation à des colloques…
Cette double mission – recherche scientifique et sensibilisation du public -, est originale à la fin des années 1960. En Europe, c’est le seul organisme privé de ce type soutenu par le mécénat d’une entreprise privée, en l’occurrence la société Ricard.
* Portrait d’Alain Bombard, par le Pr. Nardo Vicente, responsable scientifique de l’Institut océanographique Paul Ricard.
En illustration, extrait du film : Bâtisseurs de conscience, de Christian Frasson-Botton et Daniel Combes, 2016. -
1972
Une équipe de recherche multidisciplinaire
Nardo Vicente*, maître de conférences et directeur du laboratoire de biologie marine de la Faculté des sciences de Marseille-Saint-Jérôme, prend la direction des recherches à l’Observatoire de la Mer. Il forme une équipe scientifique spécialisée en écologie marine.
Les premiers travaux concernent l’aquaculture expérimentale de mollusques bivalves, une discipline encore à ses débuts en France. Ils portent principalement sur la croissance d’un coquillage local – la coque –, puis sur d’autres espèces d’un intérêt commercial plus établi : la palourde et le clam.
Événements internationaux
Conférence de Stockholm – Pour la première fois, les questions écologiques se placent au rang des préoccupations internationales.
Création du PNUE – Programme des Nations Unies pour l’Environnement.
* Plus de 50 ans plus tard, Nardo Vicente – professeur émérite –, est toujours le responsable scientifique de l’Institut océanographique Paul Ricard. Le Dr Jean-Luc Bonnefont en est le directeur de la Recherche.
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1973
Création d’un aquarium public aux Embiez
Un aquarium public ouvre ses portes au fort Saint-Pierre de l’île des Embiez. Sur la côte méditerranéenne française, c’est un événement, car il n’existe alors que deux établissements : à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) et Monaco.
Un large public – plus de 50 000 visiteurs la première année –, découvre un panorama vivant de la faune méditerranéenne occidentale.
Aux Embiez, des Journées Propreté des plages sont mises en place avec le concours d’enseignants.
Des générations d’enfants feront le geste symbolique de ramasser quelques déchets ramenés par la mer sur le sable. Cette façon concrète de mettre l’accent sur la pollution visuelle marque les jeunes esprits. Et souvent, les enfants font ensuite la leçon aux parents…
En France, ces actions de sensibilisation des scolaires à la pollution marine sont à l’avant-garde à l’époque, si ce n’est unique.
Alain Riva* : « Participer à la formation de générations conscientes de l’enjeu environnemental, c’est le fond de notre action depuis la naissance de l’Institut océanographique ».
Événements internationaux
Création de la Conférence des Nations Unies sur le Droit de la Mer (CNUDM).
Signature de la convention de Washington (CITES) sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.
Création du WWF France – Filiale de l’ONG internationale de protection de l’environnement.
* Docteur en biologie appliquée, Responsable des actions éducatives de l’Institut océanographique Paul Ricard (1974-2010).
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1974
Une revue de référence
Le premier numéro du Bulletin de l’Observatoire de la Mer – Fondation scientifique Ricard sort des presses. Cette revue deviendra Océanorama (1986-2002) – une référence en matière de vulgarisation scientifique.
Aujourd’hui, La Lettre d’information présente des dossiers sur les grands enjeux environnementaux : préservation de la biodiversité, changement climatique, bio-inspiration, gouvernance de l’Océan…
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1977
Reconnaissance de l’équipe scientifique
Les recherches en conchyliculture expérimentale prennent une nouvelle dimension avec le programme national Ecotron, développé par le CNEXO*. Son objet ? Optimiser la production biologique en zone littorale en contrôlant et en améliorant le rendement des premiers maillons d’une chaîne alimentaire : plancton végétal et animal, coquillages.
Avec ce premier contrat de recherche, l’équipe gagne la reconnaissance de la communauté scientifique.
* Centre national pour l’exploitation des océans devenu l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).
En illustration, extrait du film : Bâtisseurs de conscience, de Christian Frasson-Botton et Daniel Combes, 2016. Voix du commentaire : Georges Pernoud.
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1979
Rejets urbains. Garantir une qualité sanitaire compatible avec la vie marine et la pratique d’activités humaines
La qualité des eaux littorales prend une importance accrue dans les travaux de l’équipe de microbiologistes conduite par Yvan Martin et Jean-luc Bonnefont (photos). Elle est associée à un programme sur la capacité de survie des bactéries fécales contenues dans un effluent urbain en milieu marin*.
L’étude est en pointe, car on ignore quel est réellement le devenir des bactéries entériques humaines et animales à leur arrivée en mer.
Les campagnes scientifiques se succèdent jusqu’en 2002 : d’abord, dans le cadre du Programme Rejets urbains, de l’Institut français pour l’exploitation de la mer (Ifremer), à partir de 1986, dans la baie de Toulon ; puis, le Programme national d’océanographie côtière (PNOC), avec son volet Microbiologie sanitaire, est lancé en 1993**.
Les données recueillis aboutissent à une modélisation des effets de différents facteurs intervenant dans la survie des bactéries. Ce qui débouche sur un meilleur positionnement en mer des points de rejets d’eaux usées afin de limiter les risques de pollution.
Bâtir une civilisation des Mériens
Habiter la mer est la première exposition itinérante que l’architecte Jacques Rougerie conçoit pour la Fondation océanographique Ricard. Elle tourne jusqu’en 1985 dans une centaine de villes de France, mais aussi au Brésil, en Pologne et en Tunisie.
L’exposition Vivre avec la mer prend le relais. Mise gracieusement à la disposition des collectivités françaises, elle présentera, pendant 12 ans, panneaux et maquettes d’habitats sous-marins (photos).
Au total, plus d’un million de personnes découvrent une vision prémonitoire de nouveaux rapports entre l’homme et la mer, liés à sa connaissance, son exploitation et à sa gestion.
Jacques Rougerie : « Avec l’Institut océanographique Paul Ricard, nous nous sommes attachés à effectuer un véritable travail pédagogique et informatif pour poser certaines bases d’une nouvelle approche du monde marin. »
Création de Vie Marine
Cette revue scientifique créée par le Pr. Nardo Vicente, responsable scientifique de l’Institut océanographique Paul Ricard, devient Marine Life – Vie Marine, en 1992.
Depuis 2010, elle affirme toujours sa spécificité méditerranéenne, mais exclusivement sur le net, afin de mieux répondre à l’attente des scientifiques.
* Dans le cadre d’un programme conjoint avec le ministère de l’Environnement et le CNEXO, puis avec le Centre d’études techniques de l’Équipement – Méditerranée (CETE).
** Avec de grands instituts et laboratoires français comme l’Ifremer, l’Institut Pasteur de Paris, l’INSERM de Nice, les universités de Rennes, Nancy, Nantes. -
1980
Le choc des images...
L’opinion publique prend peu à peu conscience de la gravité de la pollution causée par les rejets urbains en Méditerranée française, mais la réglementation n’est toujours pas respectée, et les traitements restent dérisoires.
C’est alors que le Pr. Vicente et le cinéaste sous-marin Christian Pétron ont l’idée de montrer de visu l’ampleur des nuisances en plongeant à la sortie de l’émissaire du cap Sicié, près de Toulon (Var). Avec les images d’eaux d’égouts qui sont tournées, ils réalisent le film Pollutions et nuisances sur le littoral méditerranéen*.
Sa diffusion provoque un véritable électrochoc. Le documentaire contribue au vote du Plan d’assainissement du littoral Provence-Alpes-Côte d’Azur (1980-2000) et à l’implantation de stations d’épuration comme celles de Marseille (1987) et Toulon (1997).Traitement des pollutions aux hydrocarbures
Dans des bassins aménagés sur l’île des Embiez (photo), les scientifiques de l’Institut lancent leurs premières expériences de dégradation naturelle d’un pétrole brut par des bactéries marines**. Des essais sur les effets et la toxicité de certains dispersants sont également réalisés sur la microflore marine.
Un laboratoire d’écophysiologie unique en son genre
Pour mieux appréhender les relations entre le milieu marin et les animaux d’élevage, le biologiste Alain Riva crée un laboratoire d’écophysiologie (photo). Il permet la mise au point de protocoles expérimentaux originaux associés à des techniques d’analyse performantes, en partenariat avec l’Université de Marseille.
Le but est de mieux cerner les divers paramètres des grandes fonctions animales : alimentation, respiration, excrétion…, et d’évaluer les bilans énergétiques en rapport avec les variations de certains facteurs physiques et chimiques : température, salinité, oxygène dissous, polluants…
La mer et l’enfant
Avec l’Éducation nationale et la Fédération française des clubs UNESCO, la Fondation océanographique Ricard lance le concours de dessin La mer et l’enfant qui sera maintenu jusqu’en 1986.
Cette animation reprendra en 1991 avec le concours international d’affiche La jeunesse et la mer, sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’Environnement et de la Confédération mondiale des activités subaquatiques. Puis, avec le soutien du Festival mondial de l’image sous-marine, ce concours s’appelle Aidons l’eau, aidons la vie jusqu’en 2009.
En une dizaine d’années, des milliers d’affiches et maquettes, classés par catégories d’âge et types d’école, ont été reçus. Ces oeuvres provenaient d’un grand nombre de pays : France, Allemagne, Italie, Roumanie, Russie, Polynésie, Japon…
Alain Riva*** : « L’Institut océanographique Paul Ricard s’est intégré dans le tissu éducatif régional pour faire connaître et protéger la mer. »
* Avec le Service du film de recherche scientifique (SFRS) – ministère de l’Éducation nationale. Le film est couronné par une quinzaine de grands prix, dont la Palme d’Or du film scientifique au Festival de Rio de Janeiro (Brésil).
** Avec les Drs Armand Bianchi et Jean Lepetit, de la Faculté des sciences de Marseille, dans le cadre d’une coopération avec l’Institut français du pétrole.
*** Docteur en biologie appliquée, Responsable des actions éducatives de l’Institut océanographique Paul Ricard.
En illustration, extrait du film : Bâtisseurs de conscience, de Christian Frasson-Botton et Daniel Combes, 2016.
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1981
Un produit anti-marée noire
Pour Elf-Aquitaine*, la Fondation océanographique Ricard participe à la mise au point d’un produit qui accélère la dégradation naturelle des hydrocarbures par des bactéries marines ambiantes.
L’INIPOL EAP 22 est utilisé avec succès pour nettoyer une centaine de kilomètres de côtes en Alaska (1989) après une « marée noire » provoquée par l’échouage du pétrolier Exxon Valdez.
En 1991, ce produit innovant vaut à Elf la Seatrade Awards – « oscar » international de lutte contre la pollution –, et à l’Institut océanographique Paul Ricard un Grand Prix de l’Académie des Sciences – remis sous la Coupole à Yvan Martin, directeur de la Recherche (photo).
* À la demande de Bernard Tramier, alors directeur du département Environnement et Sécurité de cette société.
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1983
Aquaculture expérimentale. Transmettre un savoir-faire aux professionnels
Une station expérimentale d’aquaculture est implantée aux Embiez. Les recherches visent à contrôler le développement larvaire de poissons d’intérêt commercial comme le loup et la daurade. Ce qui nécessite la maîtrise de plusieurs phases du développement de ces poissons (photos).
Avec une vingtaine de laboratoires, les chercheurs participent aux travaux du Groupement d’intérêt scientifique : Aquaculture en région méditerranéenne.
Les résultats scientifiques alliés à une formation d’installateurs en aquaculture et valorisation des produits de la mer dispensée par l’équipe débouchent sur l’implantation progressive de fermes aquacoles, notamment des cages immergées dans la baie de Tamaris, près de Toulon.
Les Prs Vicente et Barnabé, directeur du Centre aquacole de la Station marine et lagunaire de Sète, réalisent (1986) le film Aquaculture en Méditerranée * pour informer les étudiants et le grand public.
* Avec le Service du film de la recherche scientifique (SFRS) – ministère de l’Éducation nationale.
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1987
Préserver la biodiversité. Oursins sous surveillance
À l’époque, l’oursin comestible de Méditerranée est menacé de disparition à cause d’une surpêche, du braconnage et d’une réglementation insuffisamment contraignante.
La Fondation océanographique Ricard lance la campagne d’information : Sauvons l’oursin comestible, qui mobilise le grand public, les pouvoirs publics, des professionnels de la mer et des scientifiques*.
Cette approche globale – novatrice pour l’époque –, aboutit à une meilleure protection de l’espèce grâce à une modification de la règlementation en vigueur : période de pêche, taille des individus… Ce qui limite la pression exercée sur cette ressource vivante d’un grand intérêt économique.
Événements internationaux
Le terme « développement durable » apparaît pour la première fois dans le rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’Organisation des Nations unies, dit rapport Brundtland. Cette expression sera popularisée lors du du Sommet de la Terre (1992), à Rio de Janeiro (Brésil).
Signature du Protocole de Montréal – Pour réduire la production de gaz nocifs (chlorofluorocarbones) pour la couche d’ozone.
* Direction interrégionale des Affaires maritimes, Centre des ressources animales marines (CERAM) de l’Université d’Aix-Marseille, Syndicat des oursiniers de Marseille.
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1990
Changement climatique et effet de serre
L’Institut océanographique Paul Ricard s’implique dans la problématique du changement climatique*.
Jusqu’en 1995, les scientifiques travaillent sur les effets de l’élévation du taux de gaz carbonique dans les eaux littorales**. L’objectif est d’évaluer la réponse du phytoplancton marin à un doublement de la concentration en gaz carbonique atmosphérique qui, selon les experts, devrait survenir vers 2100.
Les études montrent l’importance des processus physiques et biologiques dans le pompage du gaz carbonique atmosphérique.
Information et sensibilisation. Toujours au premier plan…
L’Institut océanographique Paul Ricard lance ses propres cycles de conférences (photo) : Mercredis de la Mer aux Embiez (1990), Mardis de l’Environnement à Paris (1991), Marines à Toulon (1994).
Pour les étudiants des universités et des grandes écoles françaises, il crée la Bourse Aidons l’eau, aidons la vie (1992). Un jury de spécialistes récompense des projets novateurs relatifs à la pollution et à la gestion de l’eau, les recherches sous-marines… Cette Bourse reçoit (1994) le patronage du ministère de l’Environnement.
Le film : Philippe Tailliez, Mémoire d’un Mousquemer sur l’histoire de la plongée moderne – réalisé par Christian Frasson-Botton et Philippe Cupillard –, obtient le Prix spécial du jury au Festival mondial de l’image sous-marine (1995). Une partie du tournage a lieu aux Embiez (Var), en présence de Jacques-Yves Cousteau et de Philippe Tailliez.
En 1996, l’Institut assure la direction éditoriale et scientifique de l’ouvrage Fragile Méditerranée (Edisud). Il réalise le CD-rom éducatif Kampi – Aventures en Méditerranée – Palme d’or au Festival mondial de l’image sous-marine.
* Avec Elf-Aquitaine.
** Avec l’Institut national des sciences de l’Univers (INSU), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Elf-Aquitaine. -
1992
Préserver la biodiversité. La grande nacre sous protection
La grande nacre, Pinna nobilis, est placée sur la liste des invertébrés protégés par une interdiction de pêche*. Un succès pour le Pr. Vicente, responsable scientifique de l’Institut océanographique Paul Ricard, qui a participé dès 1965 à des missions de recensement de ce grand mollusque bivalve dans le Parc national de Port-Cros**.
Aujourd’hui, les travaux portent principalement sur la biologie et la physiologie. Des captages larvaires sont effectués pour analyser le recrutement des jeunes individus.
Événements internationaux
Deuxième Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro (Brésil) – Amorce d’une prise de conscience des problèmes environnementaux à l’échelle mondiale.
* Selon l’arrêté du 26 novembre 1992. La grande nacre est également citée dans la législation communautaire – annexe IV de la directive Habitat 92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels, ainsi que la flore et la faune sauvages.
** Appelées Poseidon, elles étaient initiées par la Marine nationale, sous la conduite du commandant PhilippeTailliez. -
1993
Préserver la biodiversité. Le mérou brun sous moratoire
Un moratoire d’interdiction de la chasse sous-marine du mérou brun se met en place en Méditerranée occidentale. Il sera prorogé successivement jusqu’en 2023 en y ajoutant la pêche à l’hameçon. Cette mesure est salutaire comme le démontre une reconstitution progressive des populations.
La Fondation océanographique Ricard prend part à l’action du Groupe d’étude du mérou (GEM)*. Patrick Lelong, chercheur et par ailleurs secrétaire général du GEM, développe notamment des travaux sur la biologie et la reproduction de ce poisson emblématique.
* Ce Groupe a été créé en 1986. La Fondation océanographique Ricard le rejoint en 1991.
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2002
Qualité des eaux côtières. Un outil d’aide à la décision environnementale
L’équipe scientifique intègre le Programme européen I-Marq (Information on marine environment quality)*.
En trois ans, une dizaine de laboratoires conçoivent et mettent en œuvre un outil d’aide à la décision environnementale capable de fournir en temps réel des informations sur la qualité des eaux littorales par consultation sur internet.
Ce projet répond à la nécessité de respecter des niveaux de qualité prévus par la loi, au profit de l’ensemble des utilisateurs des eaux côtières.
Pendant une trentaine d’années, l’Institut océanographique Paul Ricard a apporté sa contribution à l’amélioration et au contrôle de la qualité sanitaire des rejets d’eaux usées.
Événements internationaux
Sommet de la Terre de Johannesburg (Afrique du Sud) – Adoption d’un Plan d’action qui comprend surtout des déclarations générales centrées sur le développement durable.
* Avec le ministère de l’Écologie et du Développement durable, et la Communauté européenne.
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2005
Patricia Ricard, présidente de l’Institut océanographique Paul Ricard
Patricia Ricard accède à la présidence de l’Institut océanographique Paul Ricard. La petite-fille du fondateur de l’association siégeait au Conseil d’administration depuis 1986.
Événements internationaux
Entrée en vigueur du Protocole de Kyoto sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre.
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2006
Projet Natura 2000
Les scientifiques débutent l’analyse et la cartographie des habitats marins d’intérêt communautaire « Lagune du Brusc » (Var) définis comme site du réseau européen Natura 2000.
L’étude se prolonge jusqu’en 2010 et fournit la base aux recommandations du Document d’objectif final à l’issue de concertations entre tous les acteurs locaux. Il s’agit de parvenir à un équilibre entre protection de l’environnement et développement économique.
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2007
Partenariat avec WWF-France
L’Institut océanographique Paul Ricard signe un partenariat scientifique de quatre ans avec WWF-France.
Le programme porte sur l’étude des populations méditerranéennes de cétacés ; l’impact des pollutions sur les chaînes alimentaires et la vie marine ; le tourisme durable.
Événements internationaux
Prix Nobel de la Paix au GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) pour un rapport à l’ONU sur la très haute probabilité de l’influence de la société humaine sur le climat, et à Al Gore pour son documentaire consacré au réchauffement climatique : Une vérité qui dérange.
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2008
Culture de spiruline
Un Symposium international – Spiruline* et Développement – est organisé à Tuléar (Madagascar) par l’Institut halieutique et des sciences marines – Université de Tuléar, en partenariat avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’Institut océanographique Paul Ricard, représenté par le Pr. Nardo Vicente et le Dr Alain Riva.
La spiruline contribue à la lutte contre la malnutrition dans les régions pauvres du monde.
En 2004, l’Institut océanographique Paul Ricard a lancé des cultures sous serre à Méjanes, en Camargue. Puis, jusqu’en 2010, dans le cadre d’un programme européen – avec le Groupe Roquette comme leader –, il a poursuivi la culture expérimentale de l’algue bleue à des fins alimentaires.
* Cyanobactérie en forme de spirale, plus connue sous le nom d’algue bleue.
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2009
Une écloserie expérimentale
Le ministre de l’Écologie et du Développement durable, Jean-Louis Borloo, inaugure (photo) l’écloserie expérimentale polyvalente créée sur l’île des Embiez (Var)*.
Cette nurserie produit des espèces patrimoniales et d’intérêt économique – hippocampes, oursin comestible –, à des fins de repeuplements expérimentaux et de préservation de la biodiversité.
Événements internationaux
Sommet de Copenhague sur le climat – Bilan décevant : aucun engagement chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Grenelle de la Mer – Pour définir une stratégie maritime nationale à long terme.
* Avec le soutien de la Caisse d’Épargne Côte d’Azur.
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2011
Trophées du mécénat
L’Institut océanographique Paul Ricard et la Caisse d’Épargne Côte d’Azur remportent les premiers Trophées du mécénat d’entreprise pour l’environnement dans la catégorie Milieu marin. Ils récompensent la création d’une écloserie expérimentale sur l’île des Embiez.
Événements internationaux
Parution en français de l’ouvrage : Biomimétisme : quand la nature inspire des innovations durables, de Janine M. Benyus.
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2012
Suivis écologiques
Les chercheurs débutent un inventaire exhaustif de la faune et de la flore de la calanque de Podestat, située au cœur du Parc national des Calanques, à Marseille.
Ce type de suivi écologique* consiste à collecter et analyser des données qui vont servir à mesurer l’évolution des peuplements de cette aire protégée en réponse à différents facteurs extérieurs.
Avec le programme IchTO, l’Institut océanographique Paul Ricard dresse un inventaire de la faune ichtyologique des fonds marins de l’ouest de Toulon (Var). Il s’agit d’apprécier la richesse en poissons du territoire. L’enjeu est important pour la conservation et la valorisation du patrimoine naturel**.
* Pour EDF, propriétaire de cette calanque depuis 1930.
** Dans le cadre du Contrat de baie de la rade de Toulon n°2. -
2013
Restauration des petits fonds côtiers
Avec le programme LANDEAU, l’Institut océanographique Paul Ricard met en évidence le rôle de nurserie de poissons de la lagune du Brusc (Var), ainsi que la possibilité de restauration écologique des habitats de ce milieu.
L’étude s’inscrit dans un ensemble de recherches sur la thématique de la restauration des petits fonds côtiers de Méditerranée.
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2014
Plateforme Océan & Climat
L’Institut océanographique Paul Ricard est membre fondateur de la Plateforme Océan & Climat.
L’objectif est de regrouper des organismes scientifiques, des universités, des associations et des fondations impliqués pour une meilleure prise en compte de l’Océan dans les négociations climatiques.
L’accord approuvé à la COP21 (2015), à Paris, est un succès pour cette Plateforme. C’est un événement historique pour la planète puisqu’il intègre l’Océan comme partie prenante de l’équilibre climatique.
Restauration d’un milieu dégradé
Les chercheurs engagent de nouveaux suivis écologiques liés, cette fois, à la restauration d’un milieu dégradé. L’objectif est d’observer la colonisation et la faune ichtyologique associée de récifs artificiels innovants implantés dans la zone de rejet de la station d’épuration Amphitria, au cap Sicié, près de Toulon (Var).
Lutte contre la pollution chimique. Des solutions inspirées de la nature
Dans les années 1990, les scientifiques de l’Institut ont effectué des premiers tests sur les effets toxiques de peintures antisalissures (antifouling) à base d’étain*.
Aujourd’hui, cet axe de recherche sur les antisalissures explore la voie du biomimétisme. Une étude novatrice d’ingénierie biologique est menée** par le Dr Robert Bunet. Elle consiste à mettre au point des tests sur l’efficacité de produits antifouling naturels, en l’occurrence des molécules extraites d’algues, qui ont montré une activité antisalissure prometteuse.
* À la demande d’Elf Aquitaine.
** En partenariat avec le laboratoire Matériaux Polymères Interfaces Environnement Marin (MAPIEM) de l’Université de Toulon. -
2016
50e anniversaire
La célébration a eu lieu le samedi 9 juillet, sur l’île des Embiez (Var), siège historique de l’Institut océanographique Paul Ricard.
Entourée d’experts internationaux, Patricia Ricard a animé un colloque scientifique intitulé « Bâtisseurs de conscience – mer Méditerranée, océan modèle ».
+ d’infos : La Lettre d’information de l’Institut océanographique Paul Ricard – n°15 – 2017.
Lancement de Take off - Take Ocean For Future
Ce projet de mécénat scientifique a pour but de soutenir la jeune recherche en faveur de l’Océan, partout dans le monde.
Des étudiants de la prestigieuse National Korea Maritime and Ocean University ont déjà rejoint le centre de recherche de l’Institut, aux Embiez, pour y travailler sur des programmes innovants.
Patricia Ricard : « La science et la recherche doivent repousser leurs frontières disciplinaires, nationales et culturelles. L’heure est venue de prendre le parti de la vie et de l’Océan. »
Aquaculture multitrophique intégrée (AMTI). À la recherche d’un cercle vertueux
Les scientifiques de l’Institut océanographique Paul Ricard apportent leur contribution à une nouvelle approche de l’aquaculture traditionnelle. Il s’agit de rendre durable cette activité en s’inspirant de la nature pour aboutir à un meilleur bénéfice économique et environnemental.
Un nouvel outil de détection de la biodiversité
L’objet du programme de recherche est de développer la méthode de l’ADN environnemental pour en faire un outil innovant de détection et d’identification des espèces marines.
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2017
Patricia Ricard, porte-parole de la Plateforme Océan & Climat
La présidente de l’Institut océanographique Paul Ricard intervient dans les grandes conférences internationales : Conférence des Nations unies sur l’Océan, COP…
+ d’infos : La Lettre d’information de l’Institut océanographique Paul Ricard n°16 – 2018.
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2018
Gouvernance de l’Océan
Parution de La Lettre d’information de l’Institut océanographique Paul Ricard – Dossier consacré à la gouvernance de l’Océan.
+ d’infos : La Lettre d’information de l’Institut océanographique Paul Ricard n°16 – 2018.
Sustainable Blue Economy Conference (Nairobi, Kénya)
Patricia Ricard, dans le cadre de la Blue Economy Conference 2018, intervient dans un « Business & Private Sector Forum ». Elle met notamment en avant la façon dont les solutions basées sur la nature et la science peuvent aider l’adaptation au changement climatique.
Événements internationaux
Lancement des négociations sur un traité concernant la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones situées au-delà de la juridiction nationale (BBNJ).
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2019
Sommet des deux rives : Patricia Ricard cheffe de file de la délégation française
Patricia Ricard est nommée cheffe de file par le président Emmanuel Macron. Le sommet réunit à Marseille les 23 et 24 juin les représentants de la société civile des pays du pourtour méditerranéen, afin de définir des « engagements pour une nouvelle ambition en Méditerranée ».
Événements internationaux
Publication du rapport spécial du GIEC consacré à l’Océan et à la cryosphère (banquise, glaciers, calottes polaires et permafrost). Il met en lumière l’urgence de la lutte contre le changement climatique.
Un Sommet Action Climat est organisé par António Guterres, secrétaire général de l’ONU, il se veut un accélérateur de la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le changement climatique.
One Planet Summit à Nairobi (Kenya) : la coalition One Planet appelle à des actions concrètes. Acteurs publics ou privés, simples citoyens ou responsables de haut niveau, ils se mobilisent pour agir, avec une volonté commune, accélérer la transition mondiale vers une économie bas-carbone.
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2020
Change NOW Summit
Le ChangeNOW Summit rassemble à Paris les porteurs de mille solutions pour la planète, venus de 120 pays. Patricia Ricard intervient sur le thème : « Océan, poumon de la planète ».
Événements internationaux
La 3e édition du World Impact Summit se tient à Bordeaux. Le Sommet international des solutions pour la planète réunit 400 professionnels de l’économie de la transition.
La présidente de l’Institut océanographique Paul Ricard, Patricia Ricard, intervient sur le thème : ”l’Océan, clé dans la lutte contre le réchauffement climatique”. -
2021
Et si la biodiversité était la solution ?
Parution de La Lettre d’information de l’Institut océanographique Paul Ricard – Dossier consacré à la biodiversité.
Événements internationaux
Le congrès mondial de l’UICN se tient à Marseille (France). L’institut participe à l’évènement à travers les interventions de Patricia Ricard et des chercheurs.
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2022
Conférence de Charm el-Cheikh sur les changements climatiques, dite COP27. Son but principal, modifier la trajectoire des émissions de gaz à effet de serre, principal moteur du réchauffement climatique, mais son bilan est jugé décevant.
Événements internationaux
One Ocean Summit : le sommet mondial pour l’Océan réunit à Brest société civile et chefs d’état. Patricia Ricard est l’un des ambassadeurs de l’évènement.
Forum des mondes méditerranéens : quelque 500 acteurs de la société civile méditerranéenne mettent en commun leurs solutions pour faire face aux défis à venir. Patricia Ricard fait partie des intervenants.
Conférence des Nations unies sur les océans à Lisbonne. Son but est d’intensifier la mobilisation internationale pour tendre vers les 17 objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030. Patricia Ricard fait partie des intervenants.