Conscients de leur responsabilité collective malgré leurs différences culturelles et économiques, les États méditerranéens entreprennent des actions destinées à garantir l’avenir dans une perspective de développement durable. Dès 1975, la Convention de Barcelone, sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), invitait les pays riverains à adopter un Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM).
Cette mer est un point chaud (hotspot) de biodiversité, et sa préservation est devenue une priorité à l’échelle planétaire. Elle passe notamment par la multiplication des aires marines protégées (AMP) : il en existe plus de mille en Méditerranée. Et en France, qui fait figure d’exemple, plus de 20 % des eaux côtières bénéficient aujourd’hui d’un statut de protection.
La création de ces zones remarquables est un outil essentiel pour faire face aux changements climatiques et aux modifications de la biodiversité. Elles contribuent aussi à une meilleure gestion de la ressource halieutique.
Les aires protégées sont également de véritables laboratoires de solutions pour le futur. À l’Institut océanographique Paul Ricard, par exemple, elles permettent d’imaginer des approches fondées sur la nature pour une meilleure alliance entre l’homme et la mer.
Berceau de civilisations, la Méditerranée peut et doit être un creuset de solutions communes pour faire face aux changements annoncés.
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Convention de Barcelone
La Convention de Barcelone (1976) vise à réduire la pollution et à protéger le milieu marin méditerranéen. Elle s’articule autour de cinq objectifs principaux : évaluer et maîtriser la pollution ; assurer la gestion durable des ressources naturelles marines et côtières ; intégrer l’environnement dans le développement économique et social ; protéger le milieu marin et les zones côtières par des actions visant à prévenir et à réduire la pollution ; protéger le patrimoine naturel et culturel, et renforcer la solidarité entre les pays riverains.
En 1995, son champ d’application a été étendu à l’espace littoral, et les principes de précaution et pollueur-payeur ont été adoptés. Les nouvelles dispositions insistent également sur la promotion des études d’impact, la protection et la préservation de la diversité biologique, la lutte contre la pollution due aux mouvements transfrontaliers de déchets dangereux, l’accès à l’information et l’implication du public (source : UICN). -
PAM, Plan d’Action pour la Méditerranée
Le Plan d’action pour la Méditerranée (PAM) est un outil de mise en œuvre de la Convention de Barcelone. Au départ, il s’agissait surtout de mettre en place des activités de recherche et de contrôle scientifique, et d’effectuer des études socio-économiques. Le PAM rassemble aujourd’hui l’Union européenne et les vingt-et-un États riverains de la Méditerranée (source : UICN).