En 1992, une définition de la biodiversité est retenue lors de la Convention sur la diversité biologique à Rio de Janeiro : « Variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces, et entre les espèces, ainsi que celle des écosystèmes. »
La Méditerranée est l’un des 34 hotspots de biodiversité de la planète établis par l’organisation non gouvernementale Conservation International (CI). Bien qu’elle ne représente que 0,82 % de la surface des océans, cette mer constitue un réservoir majeur de biodiversité marine et côtière : 28 % des peuplements sont constitués d’espèces endémiques ; on y recense 8 500 organismes macroscopiques, soit 7,5 % de la faune et 18 % de la flore marine mondiale.
Mais comme ailleurs, les activités humaines ont un fort impact sur la biodiversité, et elle doit faire face à de multiples menaces : raréfaction des habitats, pollutions et modifications des caractéristiques physico-chimiques de l’eau, pression sur les stocks halieutiques, changements climatiques, arrivée d’espèces invasives…
La disparition d’espèces végétales ou animales entraînerait la perte irréversible d’une richesse génétique, d’éventuelles ressources alimentaires et d’un potentiel, encore méconnu, de substances d’intérêt médical et industriel.
Aujourd’hui, les outils se diversifient pour préserver la biodiversité : espaces protégés, législation pour un certain nombre d’espèces qui bénéficient de statuts particuliers (Posidonies, grande nacre, mérou brun…), loi littorale, assainissement des eaux et programmes de restauration des petits fonds côtiers. Gardons néanmoins à l’esprit que la biodiversité n’est pas figée et peut évoluer – comme en témoigne par exemple l’apparition de nouvelles espèces dans le bassin méditerranéen occidental à la faveur du réchauffement des eaux -, sans forcément déséquilibrer les écosystèmes en place.
Lettre d’information de l’Institut 2021 : « Et si la biodiversité était la solution ? »
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Pinna SPOTProgramme de recherche
La grande nacre, Pinna nobilis, est le plus grand coquillage de Méditerranée. Espèce protégée et endémique, indicatrice de la qualité du milieu, elle fait l’objet de plusieurs programmes menés à l’Institut. Ils portent actuellement sur le recensement et la génétique des populations.
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PodestatProgramme de recherche
Située au cœur du Parc national des Calanques, à Marseille, la calanque de Podestat appartient à EDF qui souhaite en faire un laboratoire naturel d’observation et de préservation de la biodiversité. Le Groupe a confié à l’Institut une étude visant à dresser un inventaire exhaustif de la faune et la flore : il s’agit de définir un état initial à la création du Parc national des Calanques, et d’évaluer ensuite l’évolution des peuplements.
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SAR-LABProgramme de recherche
Ce programme est une démarche globale de restauration écologique de la lagune du Brusc, en Méditerranée, considérée comme un site atelier. L’objectif est de développer des procédures innovantes, qui permettront un retour d’expérience sur la capacité à agir favorablement sur l’environnement. SAR-LAB s’intègre dans la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin du Parlement européen (DCSMM).
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ADN environnementalProgramme de recherche
Tous les organismes vivants, grâce à leur fèces, leur urine ou leur mucus, laissent une trace ADN dans leur environnement : elle révèle une présence ou un passage récent, et cet ADN environnemental permet d’identifier chaque espèce ! L’objet du programme est donc de développer cette méthode pour en faire un outil de détection et d’identification des espèces marines.
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MaCoBioSProgramme de recherche
MaCoBioS est un programme européen qui vise à :
– améliorer les connaissances biologiques et écologiques sur la manière dont la biodiversité marine répond aux changements climatiques ;
– modéliser les écosystèmes côtiers, dans le cadre des solutions fondées sur la nature (Nature Based Solutions).