Le 8 juin, EDF et l’Institut signaient un nouvel accord de partenariat, portant sur la surveillance de l’état écologique de la calanque de Podestat et de deux autres sites, au coeur du Parc national des Calanques.
Dès 2012, EDF, propriétaire du site, confiait à l’Institut océanographique Paul Ricard une étude visant à dresser un inventaire exhaustif de la faune et la flore de la calanque. Ce travail de recensement, ainsi que la cartographie détaillée de la zone, ont permis de définir un état initial. Suite à cet « état 0 », correspondant à l’année de création du Parc national des Calanques, un suivi a été mené deux fois par an afin de suivre l’évolution de la faune et de la flore.
Une grande partie de la calanque, sur une superficie de 1,26 hectare et une profondeur de 16 mètres maximum, est occupée par des fonds de sable plus ou moins grossier entourés à l’est et à l’ouest d’une bordure rocheuse formée de gros blocs, éboulis, tombants ou roche en place avec une grotte importante au sud-ouest. Elle se termine par une plage de galets qui se prolonge sous l’eau. Il n’y a pas d’herbier de Posidonie, mais la présence de racines et de matte morte sous quelques centimètres de sédiment montre que cet écosystème était anciennement implanté dans cette calanque. Sa disparition est probablement liée à la proximité de l’émissaire de Cortiou qui rejette les eaux usées de l’agglomération marseillaise.
Evaluer l’évolution des peuplements
Le but des campagnes de suivi est d’évaluer l’évolution des peuplements de la calanque, notamment de gorgones, d’échinodermes et de poissons, mais aussi d’évaluer la qualité des eaux en réponse aux modifications environnementales : amélioration du traitement des rejets urbains et pluviaux de la station d’épuration voisine (Cortiou) ; changement de statut de protection avec la création du Parc national des Calanques ; changements climatiques globaux méditerranéens.
Malgré la présence d’espèces indicatrices de pollution, comme les algues vertes (ulves et entéromorphes) en bordure de plage, et la richesse en échinodermes, cette première étude semble montrer un état écologique assez satisfaisant. Les habitats les plus remarquables
du site se situent dans la partie ouest : encorbellements à Lithophyllum, biocénose des grottes semi-obscures et grotte sous-marine.
Elargir la zone de surveillance
Mais face à l’accélération du changement climatique, EDF souhaite, avec l’Institut, élargir cette zone de surveillance afin de valider les observations faites et de mesurer l’impact de la réglementation appliquée dans la zone.
« Nous savons aujourd’hui, insiste Patricia Ricard, que le changement climatique est la principale menace pour l’Océan et la Biodiversité et que plus que jamais il est important de mettre l’innovation au cœur de nos préoccupations afin d’accélérer nos transitions. L’engagement environnemental des entreprises est urgent et fondamental. Il est indispensable d’animer le dialogue sur ces sujets entre les toutes les parties prenantes, science, économie, institutions et territoires. C’est grâce à ces collaborations que nous pourrons relever les défis qui nous attendent. » Frédéric Busin, Directeur de l’Action Régionale EDF Provence Alpes Côte d’Azur, et co-signataire du partenariat, a rappelé quant à lui à cette occasion que « l’électricité et nos services innovants constituent des moyens pour construire un avenir neutre en CO2. En conciliant préservation de la planète, bien-être et développement. »
Photo Patrick Lelong.