5 ans après la signature de l’Accord de Paris, et alors que les regards se tournent maintenant vers la COP26, qui devrait se tenir à Glasgow en novembre 2021, la lutte contre le changement climatique doit plus que jamais s’appuyer sur deux stratégies parallèles.
Atténuer le changement climatique
L’atténuation, « mitigation » pour les anglo-saxons,se concentre sur les causes du changement climatique, c’est à dire sur les mesures à prendre pour limiter l’émission de gaz à effet de serre, et parvenir à séquestrer le dioxyde de carbone produit par nos activités humaines. Le but est de parvenir à juguler l’augmentation des températures, pour rester dans une fourchette « acceptable », à long terme et à l’échelle mondiale.
En France, par exemple, on estime que près de 80% des émissions de gaz à effet de serre proviennent de la consommation d’énergie fossile : les actions à mener concernent donc la réduction de nos consommations, soit en réduisant nos besoins en énergie, soit en augmentant la production des énergies renouvelables.
S’adapter au changement climatique
il s’agit de parvenir à s’adapter à ses conséquences. Un volet où les solutions se mettent en place à une échelle plus locale. La France, en 2015, a ainsi mis en place son deuxième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-2), basé sur une hausse de température de +1,5 à 2 °C au niveau mondial. Il s’agit cette fois de mener des actions pour la sécurité des biens et des personnes, de s’attacher à la bonne santé de nos écosystèmes, en s’appuyant notamment sur des solutions fondées sur la nature. Il peut s’agir, par exemple, de protéger une zone littorale pour qu’elle puisse pleinement remplir son rôle de rempart naturel face à l’augmentation du niveau des eaux. Il peut aussi s’agir de déplacer certaines activités, afin qu’elles ne se trouvent pas menacées par une modification du trait de côte.
Aboutir à une synergie entre les deux
Nombre d’actions menées concernent ces deux stratégies, et leurs effets s’entrecroisent : par exemple, replanter une mangrove permet à la fois d’augmenter la séquestration de carbone et de protéger la côte. Ces actions doivent donc être menées ensemble, en gardant à l’esprit qu’il est plus que temps d’agir : comme l’expliquait déjà en 2007 un rapport du GIEC, « l’adaptation permet de faire efficacement face aux effets antérieurs du changement climatique, cependant, à mesure que ce dernier s’intensifie, les possibilités d’appliquer avec succès les stratégies d’adaptation s’amenuisent, tandis que leurs coûts augmentent ».