Cinq ans après la signature de l’Accord de Paris sur le climat (COP 21), son respect est plus que jamais lié à notre futur. Un tournant majeur a été pris en 2015 et les COP doivent rester, même si les objectifs sont difficiles à atteindre, une véritable feuille de route pour la planète et les océans. Rien n’est perdu !
Un long chemin a déjà été parcouru. En 1992, un Sommet historique se tient à Rio au Brésil : pour la première fois, les Etats prennent conscience de la menace du changement climatique et des destructions environnementales qui s’accélèrent. Ce Sommet de la Terre débouche sur la création d’un cadre d’action de lutte contre le réchauffement climatique, la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Deux autres conventions sont alors adoptées pour protéger l’environnement : la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD), pour prévenir l’avancée des déserts, et la Convention sur la diversité biologique (CDB).
À partir de ce moment-là, les pays signataires se réunissent chaque année lors des COP, « Conference of Parties », pour définir ensemble des objectifs et prendre des mesures concrètes pour les atteindre.
Porter la voix des océans au sein des négociations
En 2015, des voix s’élèvent pour intégrer enfin les océans à la table des négociations, à travers notamment la création de la Plateforme Océan et Climat dont l’Institut est membre fondateur, en amont de la COP21. L’Océan, les scientifiques montent alors au créneau pour l’expliquer aux décideurs, absorbe 30% des gaz à effet de serre émis par l’homme, 90% de l’excès de chaleur causé par l’homme et produit 50% de l’oxygène sur Terre. Régulateur indispensable de notre climat, il influence la météo, le cycle des pluies et les cyclones. Mais il est aussi particulièrement menacé par le changement climatique, qui le réchauffe et l’acidifie, fait monter le niveau de la mer, et met en péril les écosystèmes littoraux et marins.
La COP 21, un tournant majeur
La COP21, qui débouchera sur la signature de l’Accord de Paris, marque un tournant majeur : d’une part, les Etats s’accordent à trouver un objectif commun, une feuille de route pour les années à venir qui suppose de ne pas dépasser une élévation de la température mondiale de 2°C, voire même de parvenir à la limiter à 1,5°C, en réduisant notamment les gaz à effet de serre. D’autre part, et pour la toute première fois, l’Océan en tant qu’écosystème majeur est réellement pris en compte dans les discussions climatiques internationales.
Cinq ans plus tard, le chemin est difficile. Mais à tous les niveaux, des actions concrètes sont néanmoins menées pour conserver le cap. Ce n’est certainement pas le moment de relâcher nos efforts, que l’on soit décideur ou simple citoyen : chacun, à son niveau, peut faire pencher la balance dans la bonne direction.