Le Congrès mondial de l’UICN, initialement prévu en juin, est reporté pour des raisons sanitaires. Il rassemble, tous les quatre ans, leaders et décideurs issus de gouvernements, de la société civile, d’entreprises et du monde de la recherche. Le but est de définir objectifs, priorités et moyens d’action en matière de conservation des espaces naturels et de la biodiversité. Pour la première fois, l’édition 2020 est ouverte au grand public.
Organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le Ministère de la transition écologique et l’Agence France biodiversité, la manifestation devrait accueillir plus de 10000 congressistes. « Le Forum, annoncent les organisateurs, plaque tournante de débat public, mettra l’accent sur la démonstration des meilleures pratiques et des innovations en matière de conservation de la nature, l’établissement de nouveaux partenariats et la définition d’une feuille de route pour l’action ».
6 thèmes de travail
Le congrès doit s’articuler autour de six grands thèmes de travail, qui couvrent les enjeux majeurs auxquels nous devons faire face : gérer les paysages et les territoires pour la nature et les humains ; conserver l’eau douce pour préserver la vie ; restaurer la santé des océans ; accélérer l’atténuation et l’adaptation pour faire face aux dérèglements climatiques ; soutenir les droits et assurer une gouvernance efficace et équitable ; optimiser les systèmes économiques et financiers pour la durabilité ; enfin, faire progresser le savoir, l’apprentissage, l’innovation et la technologie, dans un souci de développement durable.
Des Espaces Générations Nature ouverts au public
Pour la première fois depuis sa création en 1948, la prochaine édition du congrès devrait être ouverte au grand public, et les organisateurs attendent plus de 100 000 personnes. Des espaces d’exposition, répartis en « villages », proposeront à chacun de découvrir les thèmes abordés au cours du congrès. Ces Espaces Générations Nature permettront aux visiteurs d’être sensibilisés aux enjeux de la biodiversité, en participant notamment à des activités ludiques en faveur de sa préservation. Le but est aussi d’être une véritable vitrine des actions menées, de façon concrète, par les associations citoyennes, mais aussi les collectivités territoriales, et les entreprises.
France et UICN, des liens privilégiés
Rappelons que le patrimoine exceptionnel de la France, membre fondateur de l’UICN, lui donne sans doute une place particulière, et une responsabilité, dans la préservation de la biodiversité : notre métropole abrite 57 % des types d’habitats naturels identifiés comme prioritaires au niveau européen et 40 % de la flore d’Europe ; nos 54 parcs naturels régionaux et 10 parcs nationaux, dont 3 en outre-mer, offrent une combinaison d’espaces terrestres et maritimes exceptionnels. La France possède par ailleurs, notamment grâce à ses territoires d’outre-mer, le second domaine maritime mondial, 11 millions de km², où l’on trouve près de 10 % des récifs coralliens et 20 % des atolls de la planète, plus de 16000 espèces endémiques, et 5 « hotspots » de biodiversité : Méditerranée, Caraïbes, Océan Indien, Nouvelle-Calédonie, et Polynésie.
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