Des négociations sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique en haute mer ont lieu actuellement, au Siège de l’ONU à New York. A cette occasion, la Lettre de l’Institut dresse un état des lieux de la gouvernance de l’Océan et de ses enjeux.
L’objectif des négociations est primordial : il s’agit de mettre en place un texte juridiquement contraignant pour préserver la biodiversité en haute mer.
Malgré une multitude de conventions, la vie marine n’a jamais été aussi menacée : pollution, effondrement des stocks halieutiques, changement climatique, sont autant de dangers qui pèsent sur la planète bleue. La gouvernance de l’Océan doit aujourd’hui absolument permettre de concilier activité économique et préservation des écosystèmes et de la biodiversité.
Nous avons demandé à trois personnalités particulièrement impliquées dans la mise en place de cette gouvernance de nous apporter leur éclairage : S.A.S. Le Prince Albert II de Monaco, souverain qui depuis toujours apporte son soutien à la cause des océans, Serge Ségura, Ambassadeur de France chargé des océans ; et Julien Rochette, Directeur du Programme Océans et Zones Côtières de l’Institut pour le Développement Durable et les Relations Internationales (IDDRI).
De la haute mer aux aires marines protégées
S.A.S. Le Prince Albert II a reçu Patricia Ricard, notre présidente, au Palais à Monaco. Chef d’État engagé, il a notamment mis en valeur l’importance de la multiplication des aires marines protégées, l’un des moyens les plus efficaces pour garantir la survie des océans. Serge Ségura nous a reçus au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, à Paris : il a redéfini avec nous les accords existants, les éléments qu’il faudra parvenir à compléter, et a insisté sur la nécessité d’adapter le cadre actuel. Julien Rochette, de son côté, nous a apporté son expertise technique et juridique sur l’assistance à apporter aux décideurs, que ce soit à l’échelle régionale ou internationale, pour mettre en place cette gouvernance. Il a également défini la place et le rôle des nouveaux acteurs de cette gouvernance.
Etat des lieux et perspectives
Et au-delà des éclairages apportés par nos interlocuteurs, nous avons également voulu enrichir la réflexion sur la gouvernance : comment la définir, à quoi sert-elle, et quels sont ses enjeux économiques, sociaux et environnementaux ?
Bonne lecture !
*La première session de la Conférence intergouvernementale sur un instrument international juridiquement contraignant au titre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS) sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones situées au-delà des juridictions nationales (BBNJ) se tient du 4 au 17 septembre 2018 au siège des Nations unies à New York. Il s’agit avant tout de mettre en place le processus d’élaboration du projet de texte.
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